MUSÉE DE LA MINE ET DE LA MINÉRALOGIE DE SAINT-PIERRE-LA-PALUD

Vous retrouverez ici différents articles relatant divers événements en lien avec le Musée de la Mine et de la Minéralogie de Saint-Pierre-la-Palud

2025

Retrouvez les informations relatives à l'Assemblée Générale

L'Assemblée Générale aura lieu le dimanche 2 février 2025 à 10h à la Mairie.

2024

Historique émouvant de la cuprite de "Mumu"

Ce don c’est déroulé au Musée de la Mine et de la Minéralogie le 08 juin 2024, en présence de Frédéric Gaudry, Président de l’Association Minéralogique de l’Arbresle et Chessy les Mines, Thierry Peuble, Président du musée de la Mine et de la Minéralogie, de Jean Claude Beuf, responsable de la section minéralogie et de Morgan Griffon, Maire de Saint Pierre la Palud et Conseiller Départemental.

De nombreux membres de l’A.M.A.C. et des Amis de la Mine étaient présents, très touchés par le parcours et le départ prématuré de Muriel ANDRÉ. 

Les personnes présentent se sont retrouvés ensuite pour un verre de l’amitié.

2023

Le centenaire de l’arrivée des Polonais

Un projet en 2023, c’est la célébration du centenaire, le 8 octobre prochain, de l’arrivée des Mineurs Polonais.

Une commission “communauté polonaise” qui regroupe une vingtaine de descendants de ces migrants polonais a été crée et va travailler toute l’année pour leur rendre hommage. 

Des ateliers sur l’artisanat polonais seront organisés avec la MJC et le périscolaire à

partir du mois de mars.

2016

Prêt des réserves du musée des Confluences de LYON

Cette exposition minéralogique c’est déroulée du samedi 5 mars au dimanche 27 novembre 2016


Alexis CHERMETTE ( 1902- 1996)


Alexis CHERMETTE est né à Lyon le 16 juillet 1902. Son père, ancien élève de l’école Lyonnaise des Beaux Arts, était créateur et fabricant d’ornements d’église dans le quartier des Terreaux à Lyon. Sa mère appartenait à une famille bourguignonne établie à la limite du vignoble de Mercurey dans la région de Chalons sur Saône.


Très tôt, au cours des vacances qu’il passe en Bourgogne chez ses grands parents, le jeune Alexis aimait casser du caillou dans les carrières de pierre que son grand-père exploitait dans la côte chalonnaise.


Après ses études secondaires au Lycée Ampère de Lyon et après avoir obtenu une licence es Sciences à la Faculté des Sciences de Lyon, il se présente à l’Institut de Géologie de Nancy, dont il sort en 1924 Ingénieur-géologue. Il songe alors à une carrière de géologue de terrain.


A cette époque, le métier de géologue n’offre pratiquement pas de débouché pour les jeunes diplômés qui doivent s’expatrier pour trouver un emploi, en particulier dans les territoires français d’outre-mer.


Sa carrière l’entraînera d’abord à Madagascar pour l’exploitation des mines de graphite, puis en Haute-Volta pour la prospection de l’or. Après un court passage en métropole en 1932, il entre au service des mines de l’Afrique Occidentale à Dakar, d’où il rayonne en Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Haute-Volta, Togo et Dahomey où il découvre un gisement d’or exploitable économiquement.


En 1950, il devient Directeur du B.R.G.M ( Bureau des Recherches Géologiques et Minières) au Cameroun. Il passe un an aux Nouvelles Hébrides en 1957, puis revient en France en qualité de Géologue en Chef de la France d’Outre-Mer. A sa retraite en 1961, il reste agrée expert-géologue auprès des Nations Unies. Il a témoigné de l’intérêt pour le musée de la mine et de la minéralogie de Saint Pierre la Palud et a rédigé la brochure sur l’exploitation minière du site.


Alexis CHERMETTE était Membre titulaire de l’Académie des Sciences, Belles Lettres et Arts de Lyon, Chevalier de l’Ordre National du Mérite, Officier de l’Étoile Noire du Bénin, Chevalier de l’Ordre National du Dahomey...


Spécialiste de la fluorite, il constitua au fil des années une vaste collection, de qualité internationale. D’une culture très vaste, d’une amabilité sans faille, toujours prêt à partager ses connaissances, il publia plusieurs livres et de très nombreuses études relatives à la profession. Soutenu par son épouse, il s’éteint à Chazay d’Azergues le 26 août 1996.


Ces magnifiques pièces minéralogiques ont rejoint , à ce jour, les réserves du musée des Confluences de Lyon.

L'Histoire de la Famille MANGINI

Partis de rien, les entrepreneurs Lazare MANGINI et ses fils, ont acquis une fortune dans la réalisation des voies ferrées et la construction de matériel ferroviaire, en particulier la locomotive de Marc Seguin, une révolution pour l’époque.

Au lieu de garder ce pactole après la nationalisation des chemins de fer, philanthropes et humanistes, ils ont redistribué leur acquis dans l’éducation (Félix Mangini a été l’un des fondateurs de la SEPR), la santé avec Auguste Lumière (Sanatorium de Hauteville, Hôpital de Giens …), le logement à bas prix, les restaurants d’ouvriers …

Au travers de conférences, d’expositions, et d’un spectacle qui a été joué au Château de la Pérollière (demeure de Félix MANGINI beau-père de Léon BERARD), la vie ainsi que celles de leurs descendants a été retracée.

2012

Il y a 40 ans C’était la fermeture des mines de Saint Pierre la Palud

Le 30/06/2012


Il y a 40 ans


C’était la fermeture des mines de Saint Pierre la Palud


La mine de Pyrite qui fut l’une des plus importantes au monde cesse son activité en 1972. Il faut se rendre à cette dure réalité et parer au plus pressé : reclasser le personnel - on imagine même un départ anticipé à la retraite pour les 45-50 ans-, désinstaller les pompes et continuer le retraitement des eaux de ruissellement, imaginer l’avenir de ce village autrement.


Quarante années se sont écoulées depuis les articles de Michel AULAS consacrés à la fermeture des mines dites de Sain Bel à Saint Pierre la Palud ; et son propos sonne toujours aussi juste : « Ce métier difficile (a) fait d’eux tour à tour des manœuvres de force, des menuisiers ou des mécaniciens, exige de l’intelligence et de l’intuition avec en plus le mépris du danger et l’indifférence à la peine ; il s’accomplit en équipe dans la solidarité et la responsabilité, avec la perspective de gains qui sont le fruit de la cohésion », avec « le courage ici qui est quotidien ».


2012, année où on se souvient

Tout a démarré pour l’histoire récente des mines de pyrite à Saint Pierre La Palud il y a 170 ans. Les frères Perret acquièrent les mines de Sain Bel : nous sommes alors en 1840.


Entre 1840 et 1972, l’exploitation de la mine connaîtra son apogée avec près de 980 salariés en 1918. Au total, plus de 17 millions de tonnes de pyrite sont extraites pour 8 millions de tonnes de souffre. L’invention du procédé de grillage des pyrites pour la production d’acide sulfurique fait des frères Perret des pionniers de l’industrie chimique à Lyon. Bientôt le long de la vallée de la Saône et du Rhône naissent des fleurons de l’industrie mondiale et de nombreuses vocations de chercheurs et chimistes des Nobel.


Bien évidemment, l’épopée de l’ère industrielle ne s’est pas bâtie sans heurts. Comment décrire mieux les risques encourus qu’en empruntant quelques termes techniques à la violence de ce vocabulaire : « foudroyage », « marteau perforateur », « descente par le roll », « le briquet ». Il y a d’abord la tragédie du 9 octobre 1934 : Un incendie s’étend dans les galeries boisées ; 31 mineurs périssent intoxiqués par les fumées. Ensuite, viennent les disparitions dues aux complications de santé liées en particulier aux poussières.


2012 coïncide également avec les 40 ans de la fermeture de la mine. Dans une atmosphère chargée d’émotion, le 30 juin 1972, les derniers mineurs remontaient la statue de la Sainte Barbe, leur patronne protectrice.


Depuis 1980, les « Amis de la mine » qui ont créé le musée de la mine sont très impliqués pour faire savoir la richesse de ce patrimoine minier exceptionnel ; la galerie reconstituée par les anciens mineurs eux-mêmes, permet de mieux faire comprendre aux nombreux visiteurs le quotidien de ces hommes, pour ne jamais les oublier. Les « Amis de la Mine » sont là aussi pour faire connaître la vie de toutes ces communautés Française, Italienne, Portuguaise, Polonaise rassemblée dans ce village , rythmé par l’activité singulière de l’exploitation minière.


Le musée rend compte fidèlement des techniques utilisées avec une galerie de reconstitution inédite. Il retrace les grands événements par quelques photos et articles et chaque année, les amis de la mine rendent un hommage appuyé aux copains qui partent. Un tableau à l’accueil recense par des petites croix les disparitions les plus récentes.


Chaque année, la commune réunit toujours les derniers mineurs, leurs familles pour la Sainte Barbe, le premier dimanche de décembre : au rythme d’une procession, l’effigie de la Sainte Barbe est portée jusqu’à l’autel de l’église de Saint Pierre la Palud, dans un recueillement fort en émotions.


Il faut visiter le musée, se rendre à pied jusqu’au chevalement et flâner si on en a encore le temps dans les ruelles de la cité, ce quartier des mineurs accroché à la colline qui fait face au chevalement. Sous la chevelure épaisse des feuillus et les hautes herbes de ce paysage verdoyant, chacun pourra deviner ici, un bout de la chaîne flottante qui descendait les bennes chargées de pyrite, là le terril où un puits d’extraction des mines et le souffre qui affleure.